top of page

MES THÉORIES ET ANALYSES

Mes théories et analyses: Bienvenue

VERS UN FUTUR TOUJOURS PLUS INVENTIF

Dans le cadre de mon cours d’introduction au langage cinématographique, notre professeur nous a montré un site qui générait aléatoirement des films dans lesquels pourrait jouer Christian Clavier. Le mécanisme derrière ceci n’est pas très complexe mais l’effet est assez comique. Voici un exemple :


Christian Clavier se met dans la peau d'un riche homme d'affaires menant un quotidien sans surprise au Vésinet. Sa vie bascule le jour où il découvre que sa nouvelle voisine est une rom.
Après une avalanche d'humour noir et de second degré chatouillant gentiment la bien-pensance, le personnage principal reçoit une belle leçon de vie et se remet en question dans les cinq dernières minutes du film.


En me baladant sur internet à partir de cette recherche, je suis tombé sur un autre site bien plus complexe. À partir d’une base de données gigantesque, le système informatique reconstitue un texte unique et original qui tient la route. Le plus intéressant n’a pas encore été révélé. En effet, on peut paramétrer le résultat comme bon nous semble. Il existe une foule de critères comme le niveau de langue, le temps utilisé, les thèmes abordés, le style etc.


Une pareille technologie pose cette question éthique. L’imagination est-elle réservée uniquement aux êtres humains ? Nous lirons peut-être bientôt des romans rédigés par des systèmes robotiques. Peut-être même tenons-nous le secret de la productivité de Marc Levy. Il possèderait une version évoluée de ce projet et se contenterait d’insérer le bon dosage d’amour, de vengeance et de suspense. Il faut tout de même reconnaitre que cela ressemble fort à une théorie du complot.


Ayant conscience d’avoir dans les mains un jouet dangereux mais très intéressant, je me suis essayé à l’exercice. J’ai coché la science-fiction, l’énigme, la tragédie, la France comme lieu d’action et le récit au passé pour une grandeur de cinq lignes. Voyez le résultat :


-Luc, prends ton sac de magie et rejoins-moi au plus vite !

C’était ma sœur qui venait d’alunir dans ma sphère personnelle. Impatient de comprendre pourquoi elle avait fait une telle apparition pendant ma troisième phase de sommeil dimensionnel, je la suivis immédiatement. Quand nous passâmes devant la voie lactée, je compris que nous mourrions tous. J’ouvris mon sac et lançai la poussière de troll qui me restait, en vain. J’embrassai alors ma sœur et nous nous embrasâmes en même temps que le reste de l’univers connu.


Je vous laisse juge de la qualité de cette technologie. Ayant visiblement trop insisté sur la tragédie, j’ai fait un autre test un peu moins triste. J’ai alors choisi les critères suivants : l’Angleterre et la présence d’une mort mais de la couleur verte pour rendre cela plus joyeux. J’ai aussi changé la posture du narrateur.


L’inspecteur analysa le corps de la défunte. Comme il n’avait que peu de lignes pour résoudre le mystère, il utilisa le pouvoir de son imperméable vert. Il découvrit alors que Barbara Franklin se rendait au Time Square pour y déposer son petit ami à son chien quand celle-ci glissa sur une peau de banane verte et se fracassa la tête alors que le ciel se confondait avec les gazons des environs. Big Ben sonnait 17 heures. Fier d’avoir résolu une énigme si efficacement, l’inspecteur se rendit chez sa mère pour boire une tasse de thé et manger un fish and chips.


Comme on peut le remarquer assez facilement, je n’avais pas enlevé le critère science-fiction. J’ai corrigé cette bavure et l’ai remplacée par une bonne dose de réalisme avec la mention payante; vérité. Voici le dernier extrait :


Le lecteur, bien que fortement perplexe jusque-là, eut alors la confirmation que ce qu’il lisait depuis quelques minutes n’était en fait qu’une suite d’idioties pures et dures. Elles avaient été inventées par un jeune homme. Celui-ci s’était réjoui d’être, pour la première fois, de l’autre côté du poisson d’avril.



Sources :

Générateur de film de Christian Clavier (ce site existe réellement) :

- http://depression.cool/clavier/

Générateur de textes originaux :

- https://poissondavril.com

Mes théories et analyses: Bienvenue

ENTRE MOLIÈRE ET BOON, UN PETIT PAS OU UN PAS DE GÉANT ?

18 mars 2019

Entre Molière et Boon, un petit pas ou un pas de géant ?

L’année 2019 marque le retour de Dany Boon au théâtre, 10 ans après avoir joué le diner de con. L’occasion peut-être de poser cette question ; Dany Boon est-il un digne héritier de Molière ?


Pour cela, une comparaison entre ces deux personnes que sont Jean Baptiste Poquelin et Daniel Hamidou sera posée et éprouvée. Il existe des centaines de façons de comparer deux personnes, de nombreux critères qui s’avèreraient plus ou moins pertinents en fonction du contexte. L’accent sera porté ici sur leur carrière.


Il ne s’agit pas ici non plus d’une synthèse comparative de leur œuvre mais d’affirmer ou d’infirmer le fait que Dany Boon peut être considéré comme un Molière des temps modernes avec toutes les réserves que cela nécessite.


Voilà donc comment cet article va se construire. Puisque Molière est un artiste complètement avant-gardiste, de nombreuses études ont été menées sur sa personne. Les spécialistes ont déterminé plusieurs critères qui ont permis de le sortir du lot par rapport à ses contemporains. Quatre, jugées majeures, ont été épinglées. A chacune d’elle une explication sera fournie et sera suivie d’une critique de la substitution pour Dany Boon.


Premièrement, l’alliage des publics. Au XVIIème siècle, le public est fortement hiérarchisé. Le parterre est plutôt populaire et les loges sont occupées par des personnages élégantes. Il y a également une différence entre le public de cour et celui de ville qui assistent aux représentations dans différents théâtres. Molière réussit à concilier ces différents spectateurs. Il fait à la fois rire aux éclats le parterre et de manière plus raffinée les loges. Sa création est caractérisée par la diversité.


Dans « Supercondriaque Â», le parallèle avec Molière est d’autant plus flagrant que Dany Boon admet lui-même que « le malade imaginaire Â» a été une inspiration pour son film. Dans ce film de Dany Boon, on retrouve un personnage complétement névrosé. Une critique estime qu’il veut plaire à tout public en abandonnant son côté burlesque à la fin pour se transformer en comédie romantique. On peut donc reconnaitre une volonté commune d’attirer les publics différents.  Cependant, la hiérarchisation, bien que toujours d’actualité, s’est affaiblie. De plus, le public des comédies de Daniel Hamidou, reste majoritairement populaire. Le seul César qu’a reçu Boon en 2018 était le prix du public.


Deuxièmement, Molière est un dramaturge-acteur. Bien qu’ayant échoué à renouveler le jeu tragique, il réussit à bouleverser en profondeur le jeu et le statut de la comédie. Il s’inspire notamment de la tradition italienne, comme la « Commedia dell’arte Â», et est attentif à l’expression du corps. D’abord, en tant qu’acteur, il utilise le masque mais le remplace par la grimace et le grimage. C’est un auteur qui écrit d’abord des rôles pour pouvoir les jouer lui-même, et c’est souvent lui qui incarne le rôle principal.


Ici, le calque correspond fortement. Boon est, comme Molière, avant tout un acteur. Il est tout de même à noter qu’Hamidou est passé par la case « One man show Â». Dany Boon ne s’inspire pas forcément de la commedia dell’arte mais laisse, lui aussi, une grande place au corps. Tout le monde se rappelle de son sketch sur le k-way où sa gestuelle et ses grimaces étaient en grande partie responsables de l’effet comique. Dany Boon écrit également pour lui et dans tous les films qu’il a réalisés et produits, il y occupe la place principale.


Troisièmement, Molière met en place une poétique de la synthèse. Les pièces de Molière s’organisent autour d’un personnage type, ridicule parce que maniaque, voire monomaniaque. L’action de la pièce est donc relativement simple. L’intrigue décrit les conséquences de ce personnage central. Par ailleurs, on voit que Molière utilise toutes les formes de comique dont il dispose : de geste, de situation, de caractère et le comique verbal. Il met à profit les gesticulations et les grimaces, mais aussi des procédés stylistiques récurrents à effets comiques. Il y a une reprise d’une même idée exprimée de différentes façons, mais aussi de répétitions littérales. Par exemple, on retrouve une répétition dans L’Avare avec « sans dot Â» ou dans Les Fourberies de Scapin avec « qu’allait-il faire dans cette galère Â». Molière utilise aussi différents niveaux de langage puisqu’il donne la parole à d’autres personnes qu’aux nobles. Ceci montre que Molière joue sur différents plans.


Du coté de Dany Boon, on retrouve ce personnage ultra-typé. L’avare dans « la maison du bonheur Â» puis dans « Radin ! Â». L’artiste n’y jouait qu’un rôle d’acteur mais ce film devait être cité car il correspond tout à fait à la tendance et parce que le rôle a été écrit pour lui. Le raciste dans « Rien à déclarer Â» même s’il ne tient pas ce rôle, l’hypocondriaque dans « Supercondriaque Â», le misogyne dans « Raid dingue Â» et bien sûr le Ch’ti dans « Bienvenue chez les Ch’tis Â» et dans « La Ch’tite famille Â». Il travaille toutes sortes de comiques. Par exemple, le comique de geste dans l’exemple du k-way cité précédemment. Mais aussi le comique de situation, dans Â« Bienvenue chez les Ch’tis Â» quand, passé la frontière du Pas-de-Calais, il pleut des cordes de manière radicale. Dans ce film on peut trouver également des répétitions de mots qui viennent réguler le récit comme « biloute Â» ou « hein Â». Cela se rejoint Molière et son utilisation de différents niveaux de langues. Ici, nous assistons à une variation diatopique (sur la différence de lieu du locuteur) tandis que Molière favorisait la variation diastratique (sur le niveau social du locuteur).


Un dernier critère de comparaison, la comédie-ballet. C’est un des genres de théâtre que Molière va développer. À partir de 1659, Molière a un grand succès auprès de la Cour, c’est un fournisseur attitré de celle-ci, et il y pratique la comédie-ballet. C’est un spectacle qui mêle la musique et la danse à un texte théâtral. Molière n’invente pas ce genre mais lui donne un éclat sans précédent. C’est un spectacle grandiose qui sied parfaitement au caractère fastueux du règne de Louis XIV.


C’est ici que le bât blesse. Le genre cinématographique contemporain qui se rapproche le plus de la comédie-ballet est la comédie musicale. On y retrouve la musique et la danse mais l’aspect élitiste a disparu. Cela peut tout de même servir de base et il est intéressant de voir comment Boon traite cette comédie. Seulement, rien de comparable n’a été trouvé dans ce domaine. La transposition de ces deux auteurs ne coïncide pas sur ce point.


En conclusion, bien que leurs carrières comprennent des similitudes, la différence majeure est que l’un innove tandis que l’autre s’inspire du premier. On peut dès lors comprendre que la renommée de Boon n’est pas comparable à celle de de Molière. Il ne serait pas correct de dire que Boon imite et transpose au cinéma l’œuvre de Molière. Il serait également prématuré de dire, sur base de ce travail, que Hamidou est un digne héritier de Poquelin mais il était intéressant de constater les fortes similitudes entre ces deux personnages.



Qu’en pensez-vous ? Cette comparaison vous paraît-elle toujours aussi saugrenue ou cette chronique a pu vous convaincre d’un lien plus ou moins étroit entre ces différents protagonistes ? Faites le moi savoir.





Sources :

Pour l’analyse de Molière :

  • Théâtre du 17ème siècle, Cours universitaire. Caroline de Mulder

Pour l’analyse de Dany Boon :

Les sites internet de presses et spécialisés suivant

Mes théories et analyses: Bienvenue

LE DOULOUREUX SENTIMENT DE DÉJÀCEPTION

Semaine du 11 mars 2019

Avant toute chose, il est nécessaire de définir la déjàception. Vous arrive-t-il d’avoir des idées originales ? Oui, évidemment. Mais le sont-elles toujours autant que vous le pensez ? Peut-être pas. La déjàception est un sentiment de déception que l’on éprouve lorsque l’on rencontre un projet, pratique ou artistique, déjà réalisé alors qu’on pensait être seul détenteur de l’idée fondatrice.


Si l’humain était tout à fait rationnel il serait content que ce projet ait trouvé une place dans un autre cerveau et qu’il ait été mis en pratique. Mais ce n’est pas le cas, il jalouse et se pose de questions.


Il y a deux explications possibles. La première est que deux personnes ont eu la même idée en même temps. Cela peut être dû au hasard ou être le reflet des besoins et envies d’une société. On a déjà pu le constater avec des créations de néologismes dont les différents créateurs pensaient qu’ils étaient des hapax (formation n’ayant qu’une occurrence dans un système). Par exemple, déjàception, bien qu’une création personnelle, a peut-être déjà été prononcé.


Mais le cerveau humain, n’étant pas, encore une fois, tout à fait rationnel, se demande s’il n’avait pas déjà croisé cette idée quelque part et il n’a pas forcément tort. La deuxième possibilité est, en effet, qu’il ait rencontré une information, que son inconscient l’ait conservée, et qu’il l’ait réactivé quelques temps après.


Alors comment savoir si on était le premier à avoir eu l’idée de faire un plateau qui modifie son inclinaison pour pouvoir piqueniquer n’importe où ? On ne le sait pas, et il vaut sans doute mieux ne jamais le savoir.



Voilà pour la partie théorie. J’espère ne pas avoir été trop ennuyant mais elle me semblait nécessaire pour vous expliquer pourquoi cette chronique voit le jour.


La raison est simple ; j’ai été une nouvelle fois confronté à cette sensation.


Depuis longtemps, j’avais dans la tête d’écrire des chansons répondant aux chansons françaises célèbres que j’aimais. Ainsi, j’aurais expliqué dans l’une d’elles ce qu’il était advenu du banc des amoureux de Brassens créé par le bois de l’arbre de Francis Cabrel (Les amoureux des bancs publics, Brassens et La robe et l’échelle, Cabrel). Une autre aurait traité d’un agent d’une banque de la rue Pierre Charon se faisant braquer (Les charognards, Renaud). J’aurais aimé prouver à un frère que j’étais vivant et prendre ainsi ma revanche (Mon frère, Maxime Le Forestier). J’avais imaginé un couple mettant les petits plats dans les grands pour des invités qui ne viendraient jamais (le diner, Bénabar). J’en passe et des meilleurs. Cependant, mon manque de qualité pour le chant et un manque de rigueur évident ont fait que rien n’est resté sinon l’envie de me faire portevoix de ceux qui n’existent plus, de ceux qui n’existent pas, mais de ceux qui auraient pu.


Cependant, un jour, j’ai entendu « Le vendeur de paratonnerre Â» de Leïla Huissoud 

https://www.youtube.com/watch?v=H1Byw8OP6qQ 

Cette chanson prend le contre-pied de l’orage de Brassens. Elle chante la réponse du mari, méprisant Brassens pour l’avoir cocufié et avoir rendu ce geste immortel.


J’aime cette chanson mais je ne peux m’empêcher d’éprouver de la déjàception.


Et puis le coup de grâce m’est venu de cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=V2ogW6E1s7E


Dans cette vidéo le duo d’humoristes « les décaféines Â» présentent en direct à Bénabar dans l’émission « Code Promo Â» la réponse du couple qui est sensiblement vexé que Bénabar n’ait pas été à leur diner.


Difficile de croire à une coïncidence. Si la chanson de Leïla me devait faire admettre que cette idée n’était pas si originale, celle des décaféines a eu de quoi me dégouter.


Heureusement, j’ai plus d’un autre tour que je tiens, pour sûr, de mon propre sac.



Alors que faire dans ces cas-là ?


Il serait plus sage de laisser l’idée là où elle était ? Eh bien non, je ne pense pas. Quand bien même l’idée serait déjà prise, on a bien le droit de s’amuser ! Il serait plus délicat de le faire si on voulait en tirer de l’argent ou si on cachait ses inspirations.


Si une idée a déjà été travaillée, elle ne l’a pas été faite par vous. Chacun est différent et peut apporter sa propre pierre à l’édifice. Alors, si j’y consacre du temps, quand j’aurai trouvé le bon angle, ces idées sortiront d’une manière ou d’une autre. Il faut simplement se laisser du temps pour faire murir son idée jusqu’à ce qu’elle puisse éclore et briller à son plein potentiel. La difficulté est de ne pas l’oublier.


Le comble de cette chronique serait à présent que quelqu’un ait déjà abordé ce sujet. Peut-être pas exactement en ces termes et de manière bien plus percutante mais qui exprimerait la même mélancolie que l’on ressent dans ces moments-là.


Et mince : A nos actes manqués, Goldman.

https://www.youtube.com/watch?v=Kb_yazqXkq0

« Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus 
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés 
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent 
Comme autant d'enfants jamais portés 
A nos actes manqués Â» 



Si vous avez déjà ressenti ce sentiment ou en avez déjà entendu parler, cela me ferait plaisir que vous m’en fassiez part.

Mes théories et analyses: Bienvenue

LA MUSIQUE DANS UN MONDE DE MÉDIAS ET DE POLÉMIQUES

semaine du 4 mars 2019

Une musique est toujours tirée d’un contexte. A quel point la société influence-t-elle la manière dont on écoute une chanson? Une chanson peut-elle être totalement désintéressée si elle s’insère dans un festival de la chanson ou dans une autre forme de compétition? Je me suis posé cette question en travaillant un article sur le festival de Sanremo pour mon cours d’italien. Voici le résultat de mes recherches sur le sujet.  Cet article prend pour exemple le festival de l’Eurovision et ses différentes sélections.

​

Le festival de Sanremo est le festival de la chanson italienne. Chaque année plusieurs artistes sont en compétition dans plusieurs catégories et à l’issue de la soirée, plusieurs prix sont remis dont celui de la plus belle chanson italienne. Deux formes de votes entrent compte. Les votes par téléphone et les notes accordées pas un jury de professionnels.

​

Ce festival a été créé en 1951 et est l’émission la plus diffusée en Italie. Ce n’est pas vraiment un « Destination Eurovision Â» comme en France mais dans les premières années le gagnant participait systématiquement à l’Eurovision. Cette tendance avait disparu mais cette dernière décennie, le schéma s’est reproduit et le gagnant de cette année, Alessandro Mahmood, participera bien à l’Eurovision grâce à sa chanson « Soldi Â» qui traite de sa rancÅ“ur envers son père qu’il n’a que très peu connu.

​

Mais sa victoire n’a pas fait l’unanimité, loin de là. En effet, la plupart des téléspectateurs ont été surpris. Alessandro Mamhood n’a reçu que 20 pourcents des votes par téléphone. Le chanteur Ultimo a reçu, quant à lui, plus de 40 pourcents des votes à domicile. Mahmood lui-même ne croyait pas en sa victoire.

​

En fait, cet artiste doit sa victoire aux membres du jury qui était constitué de 8 personnes (parmi lesquelles se trouvaient des journalistes et des professionnels de la chanson). Que l’on préfère une chanson à une autre, il semble anormal que les votes du public n’aient pratiquement pas de valeur.  

​

La décision du jury est-elle politiquement motivée ? Il ne faut pas oublier que le vainqueur de ce festival est d’origine égyptienne et qu’un vers en arabe se trouve dans sa chanson. C’est surement la raison pour laquelle le ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini, membre du parti « Lega Â» situé très fort à droite, a vivement manifesté son mécontentement lors de la victoire de Mahmood.

​

Nous sommes alors en droit de nous demander si la victoire de ce jeune homme est dépourvue d’enjeu politique. En effet, faire gagner un italien d’origine étrangère, ressemble fortement un message envoyé au gouvernement de droite. Cependant, rien ne permet de le confirmer.

​

Mais quand on y regarde de plus près, on constate que l’Italie n’est pas un phénomène isolé. En effet le monde de la chanson est tellement lié à celui des médias qu’il est presque impossible qu’il n’y ait pas de scandale à chaque évènement musical important.

​

Ci-dessus l’émission « Destination Eurovision Â» était évoquée. Celle-ci a pour but de sélectionner un artiste qui aura la chance de se produire devant l’Europe entière. On peut aussi observer une influence politique dès la genèse de ce projet. En effet, la France investit chaque année une grande somme d’argent dans cette émission car elle appartient au « Big Five Â», les plus grands contributeurs de l’Union Européenne de radiotélédiffusion. Ces fonds proviennent en partie de la redevance télé que doivent payer les français. On peut comprendre le mécontentement de nos voisins puisque les compétiteurs français ont la fâcheuse habitude de finir parmi les 5 derniers participants. Cette émission a donc pour but d’envoyer à l’Eurovision des artistes qui ont déjà séduit un public.

​

Mais il existe un deuxième aspect plus sournois. Bien que l’amélioration ne soit pas véritablement flagrante, les français ne peuvent pas réellement se plaindre puisque c’est eux qui les ont choisis. « Destination Eurovision Â» fait cette année sa deuxième apparition après qu’en 2017 la France a encore fini dernière.

​

Cette année cependant, c’est un autre scandale qui a retenu l’attention du public français. Tout l’internet s’est enflammé quand Bilal Hassani a remporté ce concours de sélection. Cet artiste homosexuel portant régulièrement des perruques a reçu une énorme vague de propos homophobes sur ses réseaux. A noter également qu’il a été critiqué pour d’anciens tweets racistes.

​

Soudainement, tout le monde avait son avis le défendant ou l’insultant en oubliant l’essentiel. Beaucoup de personnes ont donné leur avis sur sa chanson sans l’avoir même écoutée.

​

Le boycott de la Turquie ou le retrait de l’Ukraine ne sera pas abordé mais un dernier pays sera rapidement traité, l’Islande. Dans ce pays, il y a aussi des sélections pour savoir qui participera à l’Eurovision. Le favori s’appelle Hatari. La chanson de ce groupe électro hardcore adopte des positions clairement anti-européennes. Dans une interview, les membres de ce groupe ont d’ailleurs confié que leur seul but était de protester contre Israël et de s'exprimer sur le sort de la population palestinienne.

​

La musique est-elle uniquement politique ? Non mais elle intrinsèque à son contexte. Il existe des chansons et des artistes qui luttent contre le système. En France, Bilal Hassani, avait d’ailleurs refusé il y a plusieurs années de signer avec un grand label parce qu’il n’était pas d’accord avec leurs méthodes.

​

Une chanson forme toutefois un tout et peut s’écouter sans connaître ses tenants et aboutissants.


Voici les sources qui ont été nécessaire pour réaliser cet article :

https://www.corriere.it/spettacoli/festival-sanremo/notizie/mahmood-ce-ne-vogliono-piu-quando-l-integrazione-inevitabile-487daada-2d1a-11e9-9137-8c3ab066961d.shtml?intcmp=googleamp 

https://www.ilgazzettino.it/televisione/sanremo_2019_salvini_mahmood_ultimo-4289408.html

http://www.chartsinfrance.net/Eurovision/news-109534.html

https://www.youtube.com/watch?v=O_ADehO3JdA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Concours_Eurovision_de_la_chanson

Mes théories et analyses: Bienvenue

 DI CUORE, CANNELLA

De tout coeur, chanson de Cannella

J’aimerais vous faire découvrir cette chanson italienne. Je n’ai pas trouvé de traduction car elle n’est pas très connue. J’ai donc décidé de la faire moi-même, elle est loin d'être parfaite car je ne suis pas un habitué de l’exercice. J’ai toutefois essayé de respecter un maximum la structure de base en tâchant à soigner la sonorité en français.

​

Voici le lien pour pouvoir l’écouter :

https://www.youtube.com/watch?v=ST_4U99POWc


(Chaque paragraphe en italien est en itallique et est suivi de sa traduction en français.)


Non ho più niente in tasca ho speso tutto

Per vedere un sorriso nascere sul tuo volto

E da quando non ci sei più passo le notti con l'alcool

E ringrazio il cielo che mi riporta sempre a casa Marco

Te lo ricordi quel periodo che volevo scappare da casa mia

Avevo anche giocato qualche numero così a caso alla lotteria

Ma dai lo sanno tutti che sono sfortunato nel gioco

Si dice fortunato in amore

Ma tra di noi è finita poco dopo


Je n’ai plus rien en poche, j’ai tout dépensé

pour voir un sourire naître sur ton visage

Et depuis que tu n’es plus là, je passe mes nuits avec de l’alcool

Et je remercie le ciel qui me rapporte toujours à la maison

Tu te rappelles cette période où je voulais m’échapper de ma maison

J’avais joué quelques numéros à la loterie, comme ça, au hasard.

Mais allez, ils savent tous que je n’ai pas de chance aux jeux.

Je me disais chanceux en amour mais c’était bientôt fini entre nous.


[Ritornello] Refrain

Io non avevo neanche i soldi per portarti al cinema a vedere un film

Ti ripetevo che ti avrei portata in Polinesia Francese col nuovo cd

Ma adesso ci vediamo giusto ogni tanto solo per un caffè

Ti auguro di cuore di trovare uno molto più ricco di me


Je n’avais pas non plus l’argent pour t’emmener voir un film au cinéma

Je te répétais que je t’emmènerais en Polynésie Française avec le nouveau cd

Mais maintenant nous nous voyons juste de temps en temps, seulement pour boire un café

Je te souhaite de tout cœur d’en trouver un plus riche que moi.


[Strofa 2]

E tu volevi che io ti guardassi con occhi diversi

Come quelli di lui

Però con lui eri sempre così raggiante

Invece a me hai riservato solo i tuoi angoli bui

E quante notti che ho passato in bianco

Per restarti accanto anche quando ero stanco

Ma tu volevi questo, questo è quest'altro

E non ti andava bene un cazzo

Mai


Et tu voulais que je te regarde avec des yeux différents

Comme il le faisait

Cependant avec lui tu étais toujours rayonnante

En revanche tu me réservais seulement tes côtés sombres

Et combien de nuit j’ai passé dans la pureté

Pour rester à tes côtés quand tu étais fatiguée

Mais tu voulais ceci, ceci et encore d’autres choses

Mais ça ne t’allait pas, un merdeux

Jamais



[Ritornello]

Io non avevo neanche i soldi per portarti al cinema a vedere un film

Ti ripetevo che ti avrei portata in Polinesia francese col nuovo cd

Ma adesso ci vediamo giusto ogni tanto solo per un caffè

Ti auguro di cuore di trovare uno molto più ricco di me


Je n’avais pas non plus l’argent pour t’emmener voir un film au cinéma

Je te répétais que je t’emmènerais en Polynésie Française avec le nouveau cd

Mais maintenant nous nous voyons juste de temps en temps, seulement pour boire un café

Je te souhaite de tout cœur d’en trouver un plus riche que moi.



La la la (x7)


[Ritornello]

Io non avevo neanche i soldi per portarti al cinema a vedere un film

Ti ripetevo che ti avrei portata in Polinesia francese col nuovo cd

Ma ormai non ci vediamo da così tanto neanche per un caffè


 Je n’avais pas non plus l’argent pour t’emmener voir un film au cinéma

Je te répétais que je t’emmènerais en Polynésie Française avec le nouveau cd

Mais désormais on ne se voit plus, même pas pour un café.


[Outro]

Ti auguro di cuore di trovare uno molto più ricco di

Ti auguro di cuore di trovare uno molto più calmo di

Ti auguro di cuore di trovare uno molto più serio di

Ti auguro di cuore di trovare uno molto più stronzo di me


Je te souhaite de tout cœur d’en trouver un plus riche que

Je te souhaite de cœur d’en trouver un plus calme que

Je te souhaite de cœur d’en trouver un plus sérieux que

Je te souhaite de cœur d’en trouver un plus con que moi.

Mes théories et analyses: Bienvenue

L’AFFAIRE DU CHIEN DES BASKERVILLE DE PIERRE BAYARD

semaine du 18 février 2019

​

Avant toute chose, j’aimerais préciser que cette chronique fait suite à celle de la semaine précédente qui traitait du livre « Le chien de Baskerville » de Conan Doyle. La chronique de cette semaine parle de la réécriture de Pierre Bayard qui s’appelle « L’affaire du chien des Baskerville Â» paru aux Editions de Minuit en 2010. Comme il s’agit d’un ouvrage plus scientifique dans sa manière de procéder, la chronique qui en découle est un peu plus complexe mais j’ai tâché de la rendre la plus compréhensible possible.

​

Le livre s’articule en quatre parties. Dans la première, Pierre Bayard résume l’enquête pour remettre le lecteur à niveau et en profite pour faire une analyse de la méthode Holmes. Celle-ci se décrit en trois temps. Tout d’abord Holmes observe en détail un sujet. Grace à sa connaissance extérieure il repère des indices que d’autres n’auraient pas pu apercevoir. Ensuite, il compare. Il regroupe et analyse les indices de même nature pour en tirer une explication claire et juste. Enfin, il effectue un raisonnement analytique. Ce raisonnement est l’inverse du raisonnement synthétique. Il s’agit de déduire les prémices d’une situation en fonction du résultat de celle-ci. Par exemple quand, après avoir bu son café, on voit un homme mort dans son bain avec un sèche-cheveux dans les mains, on utilise le raisonnement analytique pour comprendre qu’il s’est électrocuté avec celui-ci.

​

Bayard profite de cette partie pour montrer les différentes erreurs que Sherlock Holmes a commises dans ses anciennes enquêtes. Il veut prouver en faisant cela que le détective peut se tromper et que, par conséquent, la résolution de cette enquête peut avoir été erronée également.

​

Dans un second temps, l’auteur mène une contre-enquête basée exclusivement sur ce qui est dit dans le texte. Il prouve ainsi que Stapleton ne peut avoir commis le crime pour différentes raisons et que le chien a été injustement puni par Holmes car il est tout aussi innocent que son maître. Je ne m’attarde pas sur le sujet car bien que les différentes preuves qu’il apporte sont le nerf de la guerre de son roman je ne vois pas l’utilité de les retranscrire dans cette chronique.

​

Ensuite, dans la troisième partie il aborde un sujet qui m’a grandement intéressé. L’auteur de cet ouvrage critique nous parle de l’existence des êtres de fiction, de leur capacité à exister indépendamment de nous. Ce passage est plus technique mais fortement intéressant. Bayard nous présente le continuum de Pavel ayant pour extrémité les ségrégationnistes et les intégrationnistes. Les premiers considèrent le contenu des textes de fiction comme pur produit de l’imagination sans aucune valeur de vérité. Cela signifie qu’un personnage n’est qu’un être de papier et qu’il n’a aucune résonnance dans l’univers réel. On a tendance à être d’accord avec cette théorie mais la seconde approche peut nous faire changer d’avis. Les intégrationnistes acceptent qu’il n’y ait pas de véritable différence ontologique entre la fiction et les descriptions non fictives de l’univers. Ceux-ci pensent donc que le personnage a une vie propre et que l’auteur n’a pas entièrement la mainmise sur sa créature. Quand vous pensez : Â« Qu’aurait-fait Rambo à ma place ? Â» après que votre belle-mère vous a dit une méchanceté, vous avez une approche intégrationniste.

​

Bayard penche évidemment vers la seconde option. Une réécriture qui se veut canon n’aurait pas d’intérêt si on ne considère pas cette théorie juste. Le cas d’école pour prouver cette théorie est justement le cas de Holmes. Dans « Dernier problème Â», Conan Doyle avait tué son héros pour pouvoir se consacrer à d’autres choses qui le passionnaient davantage. Cependant certains lecteurs étaient si proches de ce détective qu’ils furent en deuil et complètement révoltés. Conan Doyle sous la pression de son public dut le faire réapparaitre dans « Le chien des Baskerville Â». Bayard nous montre plusieurs exemples dans lesquels l’auteur a perdu son emprise sur son invention. Il parle du fait qu’un être de fiction nous empêche de vivre et appelle cela le complexe de Holmes. Voilà pourquoi je m’étonnais de la quasi-absence de Holmes dans ma chronique précédente. Holmes était plus ou moins devenu la chanson de l’été se répétant sans cesse dans la tête de Conan Doyle l’empêchant de se concentrer.

​

Dans la quatrième et dernière partie du livre dénommée « Réalité Â», on apprend enfin qui est le véritable meurtrier ainsi que son mode opératoire. Il le décrit en s’appuyant toujours sur des extraits du livre. Bien que cette approche semble farfelue, son explication supprime les incohérences et convient bien mieux sur plusieurs plans. Il le décrit comme un meurtre par littérature car il berne l’enquêteur, l’auteur et le lecteur. En somme, c’est un crime parfait. Vous dévoiler qui est cette personne n’aurait pas grand sens car l’impact ne serait pas intéressant puisque vous n’avez pas tous les éléments de l’enquête en tête. Si vous voulez le savoir, vous savez ce qu’il vous reste à faire.


Voici à présent mon avis sur le livre « L’affaire du chien des Baskerville Â» de Bayard. J’ai simplement adoré. Je m’attendais à voir un second point de vue sur le livre d’Arthur Conan Doyle mais cet ouvrage offre bien plus que cela. Il est une source d’enseignement divers et varié qui sert son propos. Je n’ai bien sûr pas pu faire une liste exhaustive de tout le contenu du livre et je n’aurais pas pu le faire avec une dizaine de chroniques de plus. Je ne peux que vous conseiller de vous le procurer pour vous faire vous-même votre idée. Je remercie également ce livre pour m’avoir peut-être fait faire la passerelle entre la fiction et l’essai. Il est intéressant de noter deux petites choses supplémentaires. La première est que Bayard nomme au début de son ouvrage le livre source de son travail comme un chef-d’œuvre pour arriver progressivement à dire que Doyle est un écrivain asservi par son personnage. La deuxième est que Pierre Bayard ne nomme le réel coupable qu’à la fin comme s’il voulait absolument que le lecteur lise tout ce qu’il avait à dire avant la révélation.

Mes théories et analyses: Bienvenue

LE CHIEN DES BASKERVILLE

semaine du 11 février 2019

Dans le cadre de mon cours de Théorie de la littérature, j’ai eu l’occasion de croiser le nom de Pierre Bayard.

Cet auteur a attiré mon attention car il permet de voir la littérature sous un nouveau jour. Il a rédigé plusieurs livres dans lesquels il fait part de théories de l’interprétation ou dans lesquels il analyse une œuvre d’une façon particulière. Par exemple, il a travaillé sur l’étranger de Camus comme s’il s’agissait d’un livre rédigé par Kafka. Il y a ainsi repéré des subtilités que les spécialistes de Camus n’avaient pas remarquées.

​

Mais ce qui m’a le plus interpellé, ce sont ses critiques policières. J’aurai l’occasion de plus vous en parler la semaine prochaine mais le principe est qu’il reprend une enquête de fiction célèbre et démontre par A plus B, en se basant uniquement sur le texte, que l’enquêteur s’est trompé. Ainsi j’ai pu voir en classe qu’Hercule Poirot s’était trompé de criminel dans le livre « Roger Ackroyd ». Bayard explique entre autres que le présumé coupable a un alibi. Il va même plus loin car il explique, toujours en se basant sur le texte, qui est le véritable meurtrier.

Je me suis donc penché sur une autre enquête que Pierre Bayard a examinée, celle du chien des Baskerville menée par le plus célèbre des enquêteurs, Sherlock Holmes. N’ayant encore lu aucune de ses enquêtes, je me suis dit que c’était l’occasion de rattraper ce tort.

​

Après cette longue introduction et mise en contexte, je vais à présent vous livrer mon avis sur ce livre. Même si je ferai mon possible pour ne pas trop en dire sur celui-ci, j’estime que vous n’avez pas eu la même faiblesse que moi et que vous connaissez cette enquête dans les grandes lignes.

​

Comme je vous le disais, je m’attendais à lire un Sherlock Holmes. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai découvert au fur et à mesure de ma lecture qu’il s’agissait plutôt là d’un Watson. En effet, Holmes laisse croire pendant une grande partie de l’histoire qu’il est à Londres. Et puisque nous suivons Watson comme dans les autres enquêtes, nous ne savons pas non plus que Holmes est en fait dans les parages. Il s’agit alors plutôt d’une enquête du célèbre docteur. Est-ce une mauvaise chose ? Pas vraiment mais cela peut être surprenant.

​

Ce livre n’est en fait qu’une longue nouvelle. Ne vous y méprenez pas, je ne dis pas cela négativement. On y retrouve simplement les codes typiques de la nouvelle dans la forme et dans le fond. Le récit est plusieurs fois coupé, par exemple avec les rapports de Watson. Même si la diégèse continue, le style diffère comme si nous entrions dans une nouvelle histoire, dans une nouvelle différente. Mais on retrouve aussi le style de la nouvelle dans le traitement des personnages. Le livre se lit très facilement. On reconnait l’héritage que Arthur Conan Doyle a laissé après avoir dédié à ce duo un grand nombre de nouvelles courtes.

​

Je parlais à l’instant des personnages. Comment ne pas citer ce point ? Il apparait assez vite que les personnages ont longuement muri dans la tête de l’auteur avant d’être inscrits noir sur blanc. Pour ma part, je trouve que le génie de Doyle réside davantage dans la richesse de ses personnages que dans sa manière d’écrire. (A noter que j’ai lu le livre en français) Et par-dessus tout, il faut admirer le talent pour faire comprendre à Holmes des choses de manière délirante et le faire passer pour quelque chose de tout à fait cohérent.

​

Cependant, avec toutes ces énigmes et ces sous-entendus, il semblerait que Conan Doyle se soit fait prendre à son propre jeu.

​

A suivre...

Mes théories et analyses: Bienvenue
peinture Nuancier

QUI ES-TU?

semaine du 12 novembre 2018

Simple question, réponse pourtant bien coriace. Conscient de n’être ni le premier ni le dernier à me poser cette question, j’aimerais déposer ma Pierre à L’édifice.

​

Donc, qui es-tu ? Non, ton nom ne m’intéresse pas. Aurais-tu été quelqu’un d’autre si tu te fus appelé autrement ? Peut-être mais rien de moins sûr et ce n’est pas la question.

Tu es belge ? D'accord partons sur cette base. Tu l’es surement car tu es né sur cette parcelle de terre. Tu partages donc des valeurs avec tes compatriotes, tu as un bagage culturel commun.

​

Es-tu plutôt jeune ou âgé, riche ou pauvre, imbécile ou génie, de gauche ou de droite ? Il est possible même que tu ne sois rien de tout ça mais que tu le veuilles ou non tu rentres dans une multitude de cases.

​

Tu es le seul à être exactement toi. Cependant pour comprendre qui tu es, il te faut, comprendre comment fonctionne ce système de case, de groupement, de troupeau, de groupe.

Voici ma théorie ; un groupe ne se forme jamais seul. C’est la cause et la conséquence de ceci : Un groupe ne se forme pas par les liens internes aux membres mais par les confrontations avec des membres d’autres groupes.

Tout n’est qu’hyperonymie et hypomimie, de groupes et de sous-groupe. Prenons ce fabuleux exemple qu’est la Belgique.

​

Les liens entre wallons et flamands sont plus ou moins conflictuels en fonction du moment mais il est évident que l’obstacle de la langue nous scinde en deux groupes distincts. Je ne partirai pas sur le débat d’état artificiel ou d’état tampon. Je prendrai simplement un exemple concret prouvant l’unicité de la Belgique.

​

Lors de grands événements sportifs, la Belgique ne fait plus qu’une face à l’adversité. Le scénario est réaliste à défaut d’être original. Se regrouper pour lutter contre un autre ennemi plus fort. De notre coté de l’Entre-Sambre-et-Meuse la haine pour le français et monte en flèche. De l’autre c’est pour le hollandais tandis que dans les cantons de l’Est la fureur va vers l’allemand. Le fait de partager la même langue peut donc aussi scinder deux groupes.

​

On observe ce résultat à plus grand échelle aussi quand l’Europe affronte les Etats-Unis au golf ou quand on voit comment procède le Moyen Orient.

Cela fonctionne à toutes les échelles ? Pour moi non, à petite échelle, on peut former des groupes basés sur une réelle affinité. Il faut donc connaitre chaque membre du groupe.

​

Es-tu un mouton ou fais-tu toi-même tes choix ? Tu es forcément influencé dans tes décisions par le monde qui t’entoure. Il existe même ce que j’appelle des contres moutons qui refuse de faire quelque chose seulement parce que la majorité le fait. C’est tout aussi bête. Bien que le libre arbitre total n’existe pour moi pas, il n’est jamais inutile de réfléchir à une question ou à une autre. Attention à ne pas tout remettre en question pour autant.

​

Qui es-tu en fin de compte ? Un humain qui tire expérience de ce qu’il voit et ce qu’il fait. Quelqu’un persuadé d’un nombre incalculable de chose et qui se trompe royalement sur certaines d’entre elles. Un homme unique qui est forcé de rentrer dans des cases, comme les autres. Du moins… j’imagine.

Mes théories et analyses: À propos
bottom of page