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Le chien des Baskerville

Dans le cadre de mon cours de Théorie de la littérature, j’ai eu l’occasion de croiser le nom de Pierre Bayard.


Cet auteur a attiré mon attention car il permet de voir la littérature sous un nouveau jour. Il a rédigé plusieurs livres dans lesquels il fait part de théories de l’interprétation ou dans lesquels il analyse une œuvre d’une façon particulière. Par exemple, il a travaillé sur l’étranger de Camus comme s’il s’agissait d’un livre rédigé par Kafka. Il y a ainsi repéré des subtilités que les spécialistes de Camus n’avaient pas remarquées.


Mais ce qui m’a le plus interpellé, ce sont ses critiques policières. J’aurai l’occasion de plus vous en parler la semaine prochaine mais le principe est qu’il reprend une enquête de fiction célèbre et démontre par A plus B, en se basant uniquement sur le texte, que l’enquêteur s’est trompé. Ainsi j’ai pu voir en classe qu’Hercule Poireaux s’était trompé de criminel dans le livre « Roger Ackroyd ». Bayard explique entre autres que le présumé coupable a un alibi. Il va même plus loin car il explique, toujours en se basant sur le texte, qui est le véritable meurtrier.


Je me suis donc penché sur une autre enquête que Pierre Bayard a examinée, celle du chien des Baskerville menée par le plus célèbre des enquêteurs, Sherlock Holmes. N’ayant encore lu aucune de ses enquêtes, je me suis dit que c’était l’occasion de rattraper ce tort.


Après cette longue introduction et mise en contexte, je vais à présent vous livrer mon avis sur ce livre. Même si je ferai mon possible pour ne pas trop en dire sur celui-ci, j’estime que vous n’avez pas eu la même faiblesse que moi et que vous connaissez cette enquête dans les grandes lignes.


Comme je vous le disais, je m’attendais à lire un Sherlock Holmes. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai découvert au fur et à mesure de ma lecture qu’il s’agissait plutôt là d’un Watson. En effet, Holmes laisse croire pendant une grande partie de l’histoire qu’il est à Londres. Et puisque nous suivons Watson comme dans les autres enquêtes, nous ne savons pas non plus que Holmes est en fait dans les parages. Il s’agit alors plutôt d’une enquête du célèbre docteur. Est-ce une mauvaise chose ? Pas vraiment mais cela peut être surprenant.


Ce livre n’est en fait qu’une longue nouvelle. Ne vous y méprenez pas, je ne dis pas cela négativement. On y retrouve simplement les codes typiques de la nouvelle dans la forme et dans le fond. Le récit est plusieurs fois coupé, par exemple avec les rapports de Watson. Même si la diégèse continue, le style diffère comme si nous entrions dans une nouvelle histoire, dans une nouvelle différente. Mais on retrouve aussi le style de la nouvelle dans le traitement des personnages. Le livre se lit très facilement. On reconnait l’héritage que Arthur Conan Doyle a laissé après avoir dédié à ce duo un grand nombre de nouvelles courtes.


Je parlais à l’instant des personnages. Comment ne pas citer ce point ? Il apparait assez vite que les personnages ont longuement muri dans la tête de l’auteur avant d’être inscrits noir sur blanc. Pour ma part, je trouve que le génie de Doyle réside davantage dans la richesse de ses personnages que dans sa manière d’écrire. (A noter que j’ai lu le livre en français) Et par-dessus tout, il faut admirer le talent pour faire comprendre à Holmes des choses de manière délirante et le faire passer pour quelque chose de tout à fait cohérent.


Cependant, avec toutes ces énigmes et ces sous-entendus, il semblerait que Conan Doyle se soit fait prendre à son propre jeu.


A suivre...

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