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Mon expérience du FIFF 2018


Cette année, J’ai eu l’occasion de participer à un jury du FIFF et ainsi représenter l’université ce dimanche dernier.

Recentrons tout d’abord les choses. Le FIFF c’est le festival international du film francophone. Une semaine par an, début octobre des films sont projetés dans différentes salles de Namur et dans des bâtiments comme le théâtre ou la bourse. Une série de prix sont décernés. C’est une affiche pour les jeunes réalisateurs et une chance de montrer son travail à un grand nombre de personnes. Les films sortent en avant-première et c’est donc une chance de rencontrer des auteurs et de profiter de films à bas prix.

Je n’avais pas été l’année passée car je vaquais à d’autre occupations. L’organisation de ma nouvelle vie me prenait beaucoup d’énergie mais cette année j’ai eu l’occasion d’en profiter pleinement.

Au début du cours Introduction au langage cinématographique, le professeur nous a demandé qui était intéressé pour faire partie du jury courts métrages de l’université. Je me suis engagé car j’y voyais une expérience intéressante et une journée qui sort de l’ordinaire avec mes amis.

Me voilà donc embarqué tout un dimanche à regarder 23 courts métrages chacun dans leur style en passant par des films d’animations ou des reportages. 4 Sessions d’environ deux heures et demi sur la journée ce n’est pas rien ! Disons que le temps pouvait passer assez rapidement et puis plus lentement au court métrage suivant.

Nous étions 6 jeunes, une française en Erasmus deux étudiants de 3ème année, deux de deuxième et moi. Après chaque séance nous débriefions rapidement sur ce que nous avions aimé ou non. Le professeur était globalement d’accord avec nous mais ne nous donnait son avis que lorsque nous avions tous dit ce qui nous avait plu. Si bien que nous avons succombé à la tentation de lui faire croire que nous avions adoré un film d’animation qu’il avait manifestement détesté au vu de son intérêt lors du visionnage. La supercherie a bien fonctionné et on en a bien ri quand nous lui avons avoué.

En dehors de ce fait, Monsieur Gabrielle ma fait part du fait qu’il nous trouvait justes mais exigeants. Ce n’était en effet pas évident de juger car nous n’en avions pas l’habitude. Je décrirais cela comme une activité passive active car nous avions un rôle à jouer. En plus du prix honorifique, l’université délivrait 500 euros au vainqueur.

J’ai apprécié un grand nombre des courts-métrages que j’ai pu observer même si j’aurais cru entrer dans des univers plus extravagants. Comme je le pensais, les jeunes réalisateurs passent par une période de court métrage avant de se lancer dans quelque chose de plus conséquent. J’aurais dès lors cru qu’ils tenteraient de créer quelque chose de marquant qui aurait pu plaire fortement ou déplaire. J’en ai vraiment aimé beaucoup mais je n’ai pas été subjugué par un seul par des choix cinématographiques ou par un élément inattendu.

Je dois aussi avouer que c’était agréable de passer devant la file avec son badge, « jury université de Namur » et d’avoir ses places réservées au centre de la salle. De plus nous avions un libre accès pour assister à tous les autres films du FIFF gratuitement.

Après délibération nous nous sommes mis d’accord pour un film où une jeune femme dans une voiture appelle la police de nuit pour se libérer d’un homme l’ayant violentée. Les dialogues étaient bien travaillés, j’ai bien aimé la façon dont la policière prenait des informations sans que le conducteur ne s’en rende compte. Le suspens était tenu pendant les 20 minutes et le nom « une sœur » résonne différemment avant et après projection. Nous n’étions pas tout à fait à coté de la plaque car ce film a reçu 3 autres prix décernés par des autres jurys parallèles tenus par des chaines de télévisions ou autres.

L’expérience était une réussite, elle m’a permis de connaitre les membres du jury que je ne connaissais pas et de me laisser un excellent souvenir. De plus le professeur nous connait maintenant par notre nom et est content de notre implication dans le projet qu’il a en partie mis sur pied et ce n’est pas négligeable. Nous avons également pu profiter d’un rapide restaurant entre deux sessions de projection payé par l’université où là aussi des places nous étaient réservées.

Mais l’aventure ne se termine pas ici car j’ai été voir un autre film dan le cadre du cours du nom de « Fortuna » parlant d’une immigrée noire de 14 ans enceinte d’un homme de 34 ans. Tout cela dans le décor enneigé de la Suisse. Le film était en noir et blanc et était sur un format davantage carré que les films plus conventionnels.

Le film était lent, volontairement lent mais peut-être un peu trop pour un public non averti. Nous avons eu la chance de pouvoir communiquer avec le réalisateur pendant une heure. Nous nous sommes attardés sur plusieurs points mais j’aimerais insister sur cette lenteur. Pour lui, elle permet d’instaurer un certain climat, une ambiance qu’on ne pourrait pas amener autrement. Cela laisserait du temps pour que le spectateur puisse se retrouver avec lui-même. Je dois avouer que je comprends ceci et que je suis partiellement d’accord mais j’ajouterai qu’il faut trouver un juste milieu pour ne pas perdre une grande partie de la salle. Je ne pense pas que cela intéresse les réalisateurs de films d’auteurs.

Enfin j’ai été voir un dernier film en avant-première avec ma copine. « Voyez comme on danse » de Michel Blanc. Il s’agit là de son dernier film après 16 ans d’absence en tant que réalisateur. C’était une espèce de suite de son précédent film « Embrassez qui vous voudrez » sans vraiment en être une puisque certains personnages étaient morts et que l’intrigue avait fortement changé.

J’ai bien aimé ce film pour son caractère léger mais aussi cinglant à souhait avec des répliques subtilement écrites et jouées. C’est une comédie amusante et pas prise de tête. L’idéal dans le contexte qui était le mien ; après avoir regardé autant de choses pas forcément tout public.

Après la projection, Michel Blanc et Karine Villard sont venu répondre à quelques questions. Cette séance était très intéressante et je retiendrai ce que pense Michel Blanc des dialogues : « Les dialogues, ce sont le discours de l’âme des personnages. »

Voilà, je pense avoir fait ce festival de fond en comble. Si j’avais vraiment voulu tout faire j’aurais pu aller voir plus de films ou j’aurais peut-être pu me présenter comme figurant pour faire partie des bases de données mais je n’en avais pas envie.

Une chose est sure, j’y retournerai volontiers l’année prochaine.

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